La dernière de Villepin : "Une étude ne fait pas le printemps"

C'était l'argument massu en faveur du CPE. Son petit-frère, le CNE, qui s'applique aux PME de moins de 20 salariés, était un succès sans précédent, qui expliquait la décrue du chômage, puisqu'il aurait créé plus de 400.000 emplois en quelques mois seulement.
Patatras ! Une étude menée par la direction des statistiques du ministère de l'Emploi (DARES) et l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) fait état de 44.000 emplois créés pour 440.000 CNE signés depuis le mois d'août 2005. Ce n'est pas exactement la même chose !
De plus, un CNE sur trois a été rompu dans les six mois suivant sa signature, ce qui est, selon l'enquête, "nettement supérieur" à la proportion de CDI terminés pendant la même période. Comble de malchance, près des trois quarts des embauches effectuées en CNE (70%) seraient intervenues de toute façon sans ce dispositif... Pas plus tard que lundi dernier, le premier ministre avait pourtant assuré que "90%" des CNE étaient "toujours en activité".
Pris la main dans le sac, Villepin ne s'est, bien sûr, pas démonté. Il a commenté cette nième mauvaise nouvelle avec cette humilité qui fait tout son charme : "Une étude ne fait pas le printemps."
Et Villepin à Matignon ne fait pas le poids.

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