Tonton, 10 ans déjà !


A l'occasion du dixième anniversaire de la mort de François MITTERRAND (le 8 janvier 1996), Présidentielles 2007 vous offre l'extrait du Petit Larosse de la politique, le dictionnaire satirique des politiciens français, qui lui est consacré.

François MITTERRAND, le socialisme à la grâce de Dieu

Un socialiste peu persistant
Ses convictions socialistes : son unique roman... à l'eau de rose.

Génération sans pardon
PELAT, GROSSOUVRE, BEREGOVOY et ROCARD (politiquement)... La génération Mitterrand aura compté plus de descendus que de descendants.


Le Petit-Clamart du pauvre
Désespérant de sa cote de popularité en peau de chagrin, et pour ne pas être en reste avec DE GAULLE, MITTERRAND s'est offert, en 1964, à portée de fusil de l'Observatoire, son Petit-Clamart du pauvre.

Changer la vie
Habile slogan militant qui ponctua les riches heures de la campagne présidentielles de 1981. Et qui se transforma en 1983, une fois le tournant de la rigueur venu, en changer d'avis.

Un président très à l'écoute
Bien moins enclin à écouter les Français que sa cellule élyséenne à traquer les conversations téléphoniques du Tout-Paris.

De l'art de cohabiter
Ayant admirablement compris que gouverner est le plus sûr moyen de déplaire, il laissa à Chirac, de 1986 à 1988, et à Balladur, de 1993 à 1995, le soin de faire l'un et l'autre.

Les dix commandements de Tonton
Dieu a dit : "Un seul Dieu tu adoreras." Tonton a répondu : "Bien sûr, je n'aime que moi."

Dieu a dit : "Tu ne commettras point de parjure." Mitterrand l'a rassuré : "Je ne fais jamais de serment. Je ne fais que des promesses."

Dieu a dit : "Tu respecteras le jour du Seigneur." Mitterrand a acquiescé : "Je n'ai pas pour habitude de me manquer de respect."

Dieu a dit : "Tu honoreras ton père et ta mère." Mitterrand a objecté : "Mendès et la gauche sont morts depuis longtemps."

Dieu a dit : "Tu ne tueras point." Mitterrand a souri : "Sauf Rocard."

Dieu a dit : "Tu ne seras point luxurieux." Mitterrand s'est excusé : "Danièle a mal vieilli."

Dieu a dit : "Tu ne voleras pas." Mitterrand a nuancé : "Sauf les voix des communistes."

Dieu a dit : "Tu ne commettras point l'adultère." Mitterrand a rajouté : "Sauf avec Le Pen."

Dieu a dit : "Tu ne mentiras pas." Mitterrand a levé les bras au ciel : "Je suis un homme politique."

Dieu a dit : "Tu ne convoiteras pas le bien d'autrui." Mitterrand s'est indigné : "La République m'appartient."

Le retour du "meilleur d'entre nous"


Curieuse coïncidence. Alors même que Joey Star et Jamel Debbouze appelaient les jeunes des cités à s'inscrire sur les listes électorales, Alain Juppé s'est rendu à la Mairie de Bordeaux pour en faire de même le 20 décembre. La date anniversaire de son année d'inéligibilité. "Je me tiens disponible mais je ne suis pas impatient" a-t-il glissé aux journalistes. Qu'il se rassure, les Français non plus !

Ségolène, son ego ne lui fait jamais défaut

Après la une de Paris-Match en septembre (soi-disant à l'occasion de ses 52 ans), la une du Nouvel Obs en décembre ! Avec, cette fois-ci, un titre tout en nuances : "Elyséee 2007. Et si c'était elle... " Quand on songe aux amabilités qu'avait déclenchées son "anniversaire" chez les éléphants du PS -"Mais qui va garder les enfant" (Fabius) ; "C'est un concours de beauté" (Lang) ; "Plus on est de fous, plus on rit" (Ayrault) - on peut craindre le pire pour la présidente de Poitou-Charentes lors de son prochain passage rue de Solférino. A moins, qu'avec les 36% de Français qui la placent désormais en tête des présidentiables socialistes, ses camarades en soient désormais à se demander "Et si c'était vrai !"

Les Présidentielles 2007, cette fois-ci c'est parti !

Présidentielles 2007. Cette fois-ci, c’est parti ! Jusqu’alors, ils y pensaient tous très fort. Le matin en se rasant, le soir en se couchant. Désormais, c'est aussi en dormant. A droite comme à gauche, qu’ils soient autoproclamés, naturels ou simplement en réserve de la République, les prétendants se bousculent au portillon de l’Elysée. A 73 ans, « vieilli, usé et fatigué », ce n’est plus son locataire actuel qui se mettra en travers de leur chemin. Le journal du Dimanche vient de lui porter le coup de grâce. Un sondage paru le 11 décembre donne à Chirac 1% des intentions de vote en 2007. On est loin des 82% de 2002 ! L'Express du 21 décembre n'est pas en reste, qui révèle qu'un tiers des Français souhaite sa démission anticipée. Bon gré mal gré, le Président n'a donc plus d'autre choix que de rouler pour son premier ministre. Lequel confond un peu plus chaque jour son "sens du devoir" avec la direction de l’Elysée. Au grand dam d’un certain Nicolas S., qui s’y voyait déjà depuis longtemps. Le remake, par poulains interposés, du duel fratricide de 1995 entre Chirac et Balladur s’annonce au moins aussi impitoyable

Perfide Tapie


"Ce n'est pas l'insécurité elle-même mais le sentiment d'insécurité que Sarkozy fait baisser. Et pour les Français, c'est déjà beaucoup." En duplex sur France 2, dans l'émission A vous de juger, l'ex-ministre de la Ville de Tonton a livré une analyse qui ne manque pas de bon sens. Qu'il soit de droite ou de gauche, le populisme n'a aucun secret pour Nanar !

Iles rebelles


Les îles ne réussissent pas au premier flic de France. Après la Corse, la Martinique. La réhabilitation de la colonisation par le Parlement a suscité un tollé dans les Antilles. Au point que le vice-premier ministre a dû reporter sa visite aux calendes grecques. Sarko aurait-il tiré les leçons des émeutes en banlieue, en évitant cette fois-ci de jeter de l'huile sur le feu ?

Fabius encore coté à l'Argus ?

LA SYNTHESE DU NI OUI NI NON
Les élections se suivent et ne se ressemblent pas pour l'homme à la moto ! Après son triomphe du printemps, le vote des militants du PS s'est soldé par un petit 22% en faveur de sa motion. Le seuil fatidique des 20%, au-dessus duquel l'ami de José Bové s'imagine conserver toutes ses chances pour l'investiture à la Présidentielle, a été cependant franchi. Une bonne raison tout de même de sauver la face en acceptant la main tendue de Hollande. Main tendue en forme de bras d'honneur à DSK, qui permet à Fabius et Hollande de ne pas insulter l'avenir.

C'est la faute à Bruxelles !

LE CHAMPION DE LA FRACTURE EUROPEENNE
Ses partisans peuvent être rassurés. Le Président a retrouvé la plénitude de ses moyens. A commencer par son sens inné de la démagogie. La manifestation monstre du 4 octobre ? C'est la faute à Bruxelles, qui ne s'intéresse pas assez au social ! Pourtant, entre le champion de la fracture sociale et le champion de la croissance sociale qui nous gouvernent, la France devrait être à l'abri du mécontentement populaire.

Ô CORSE ! Ô DESESPOIR !
La SNCM rachetée par un fonds d’investissement, c’est la Corse rattrapée par la mondialisation. Qui pouvait donc croire qu’une île qui ne s’est toujours pas faite à l’idée d’être française puisse accepter de se plier aux règles de l’économie mondialisée ? Apparemment Dominique PERBEN, que l’on retrouver aussi peu inspiré aux Transports qu’il ne le fût à la Justice. Où il s’était notamment illustré par l’embastillement d’une avocate, accusée de n’avoir pas respecté le secret de l’instruction.


NAPO-SARKO-LEON EN ULTIME RECOURS ?
Nicolas SARKOZY a, une fois n’est pas coutume, brillé par son absence. En campagne présidentielle à la Réunion, il n'a pu soutenir son ami Villepin aux prises avec cette île qu'il connaît si bien mais qu'il comprend si peu. A son retour, il s’est racheté en déclarant qu’il avait une solution pour la SNCM mais que le Premier ministre ne lui avait rien demandé. Compte tenu de l’accueil frisquet réservé au dernier montage en date, bricolé in extremis par le gouvernement (25% à l’Etat, 5% aux salariés, 30% à la Connex et 40% au fonds Walter Butler), le ministre de l’Intérieur pourra bientôt donner la pleine mesure de ses talents de redresseur d'entreprise.



LA MOTION HOLLANDE AURAIT-ELLE DU PLOMB DANS L’AILE ?
Rien ne va plus entre STRAUSS-KAHN et HOLLANDE. Ce dernier s’est aimablement moqué dans les Echos de l’idée de DSK d’utiliser la TVA comme arme anti-dumping social, en augmentant son taux sur certaines marchandises importées. Voilà qui n’est pas très fair-play envers DSK, qui est l’un des rares présidentiables à avoir signé la motion HOLLANDE «socialistes pour réussir à gauche». Chez les socialistes, l'union n'a jamais été un long fleuve tranquille.

LE MARIAGE DU SIECLE
Le ministre des Finances et son ministre du Budget invités d'un mariage pharaonique organisé par le premier contribuable du pays, Bernard Arnault, pour le mariage de sa fifille. Pour ceux qui osaient en douter, c'est bien la preuve que la réforme de l'impôt sur le revenu profite avant tout aux classes moyennes (dixit BRETON et COPE).

Une rentrée en campagne



L'AGE DU CAPITAINE
A défaut d’être rattrapé par la justice, Jacques CHIRAC a été rattrapé par son âge. A 73 ans, les excès de frais de bouche commencent à se faire sentir. Sa candidature en 2007 a été retirée du menu.






PLUS CHOUAN QUE JAMAIS
Armoiries au vent, le Vicomte Villiers a déclaré sa flamme présidentielle à ses ouailles le 11 septembre. Tout un symbole ! Il n'a pas fait dans le détail. En proposant notamment de créer « une garde nationale » pour surveiller les islamistes et les prêches dans les mosquées. Le menhir de St Cloud a crié à la récupération. Sans bien sûr rien trouvé à redire sur le fond.

LA FETE A FAFA
Cette année, la fête de l’Huma ce fut surtout la fête à Fafa. Que Fabius ait pu faire croire à quelques électeurs socialistes désespérés qu’il n’était pas de droite soit ! Mais aux derniers carterons de communistes purs et durs réunis à la Courneuve, il ne faut tout de même pas pousser !

VILLEPIN SUPERSTAR
Pour son retour à l’ONU où il a remplacé au pied levé le Chi, pour prononcer un discours enflammé dont il a le secret, sur le multilaréralisme et la solidarité avec tous ceux qui souffrent… le Premier ministre a endossé une fois encore les habits de son mentor. Sans arrière-pensée aucune. Promis, juré, craché. Sang bleu ne saurait mentir !

LE DAUPHIN
Ne jamais insulter l’avenir, c’est tout un art. Villepin y excelle à merveille. A peine rentré de congés, il en a fait la démonstration éclatante en déclarant que si les militants avaient leur rôle à jouer dans la désignation du candidat à l’élection présidentielle, celle-ci est surtout la rencontre d’un homme et d'un peuple. Pour enfoncer le clou, un journal allemand l’a dans le même temps intronisé « dauphin » de Chirac.


L'HISTOIRE EST UN ETERNEL RECOMMENCEMENT
Pour la présidentielle de 1995 déjà, le patron du RPR, un certain Jacques Chirac était en concurrence avec un certain Edouard Balladur, qu’il avait officieusement désigné à ce poste. 10 ans plus tard se dessine le même scénario. Mais, cette fois-ci, Chirac soutient le Premier ministre qu’il a officiellement nommé. Contre celui qui lui a succédé à la tête de feu son parti le RPR (pardon ! l’UMP).




POM... POM... PI... DOU
Sans même l’onction du suffrage populaire, Pompidou avait réussi à gravir la dernière marche du pouvoir. C’est le Général en personne qui était venu le débusquer sous les ors de la banque de Rothschild pour lui proposer de devenir son directeur de cabinet à l’Elysée en 1958.

CHASSEZ LE NATUREL...
La commémoration de ses 100 jours en déplacement en Province a valu à Villepin un nouvel accès de lyrisme. De ceux auxquels on s’imaginait qu’il avait définitivement renoncé. Brandissant un coeur, il a déclamé à la tribune : "Ce bien inaliénable, on m'en a fait cadeau ce matin. Un jeune élève qui venait de tailler dans son ardoise un coeur. Ce coeur de France, nous nous battons pour lui et nous voulons le servir".