Villepin monte sur ses grands chevaux

La meilleure défense, c’est l’attaque. L’inoubliable auteur des Cent-Jours ou l’esprit de sacrifice ne l’ignore pas. A la charge de Monsieur Royal à l’Assemblée, ce mardi, Villepin a répliqué, plus fier-à-bras et pontifiant que jamais : « Vous vous laissez emporter. Est-ce une perte de sang-froid, une inexpérience ? Vous vous laissez abuser. Rien ne sert jamais d’hurler avec les loups. » Et de se poser en champion de « la dignité, la vérité et la justice ». Pour conclure, sabre au clair: « C’est, en dépit de vos insinuations, mon engagement, celui de toute la majorité au service des Français et de notre pays. » Voilà qui ira droit au coeur des 20% de Français qui lui font encore confiance. Mais cet accès de lyrisme pourrait bien n'être qu’un ultime baroud d’honneur. Les questions sans réponses demeurent. Et elles sont bien embarrassantes pour le créateur du CPE.

Villepin parle
pour ne rien dire

Libération, dans son édition du 2 mai, en dresse la liste. Parmi les plus importantes, on retiendra :
- A quel titre vous êtes-vous intéressé à Clearstream ? Au début de l’affaire - la vraie, c’est à dire celle qui concerne le blanchiment de commissions occultes prétendument perçues par des industriels et des fonctionnaires dans la vente des frégates à Taïwan – Dominique de Villepin était au Quai d’Orsay et, à ce titre, n’avait pas autorité sur les services de renseignement, qui dépendent de l’Intérieur et de la Défense.
- Que faisait Jean-Louis Gergorin lors du rendez-vous du 9 janvier 2004 avec le général Rondot ?
- Pourquoi n’avez-vous pas prévenu Sarkozy ? « C’est le reproche récurent dans l’entourage du président de l’UMP. Villepin savait et il l’a dissimulé à son collègue ministre. Au mieux, ce serait « une mauvaise manière » ; au pire, « l’indice d'une mauvaise intention ». » (Libération)

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