"La stratégie du bunker"

Avis de recherche. Jacques Chirac, président de la république française (que d’aucuns qualifient ces derniers temps de bananière) a disparu. L’Elysée ne répond plus. Brégançon est désert. Son château de Bity, en Corrèze, ne l’est pas moins. Aux dernières nouvelles, une mission conduite par François Baroin, le ministre de l’outremer, est parti à sa recherche sur l’île Maurice, contrée où il avait naguère ses habitudes dans des palaces tarifés à 4.500 € la nuit. A moins que ce ne soit qu’une fugue passagère. A l’image de celles qu’on lui a connues durant les émeutes en banlieue ou la crise du CPE. C’est ce que Mamère appelle « la stratégie du bunker ». Une stratégie dont Chirac est coutumier. Et qui lui a souvent réussi. Notamment après le fiasco de la dissolution en 1997. Epoque au cours de laquelle, Franz-Olivier Giesbert, dans « la tragédie du Président », se souvient d’un Chirac intarissable sur le sujet : « Que voulez-vous que je fasse ? Que je sonne la mobilisation générale pour partir à la bataille ? Il faudrait être fou ou inconscient. Non, si je veux espérer revenir un jour en grâce, je dois me faire oublier et me planquer avec un casque de maçon sur la tête, à cause des jets de boulons des petits copains, en attendant des jours meilleurs. Alors, je me planque ! » Au fond, Chirac pense peut-être qu’il conserve une chance pour 2007.

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