Déni de réalité

La réalité n'est pas le soucis du Président. Son allocution du 14 juillet en a apporté la preuve à ceux qui en doutaient encore. Au bout de 11 ans de pouvoir et à neuf mois de l'élection présidentielle, oser déclarer : "Je ne suis pas à l'heure du bilan mais à l'heure de l'action", c'est abracadabrantesque. Maintenir "le suspense" sur son éventuelle candidature en 2007, alors qu'il affichera 74 ans aux prunes, et que personne dans son camp ne souhaite le voir se représenter, mis à part Villepin et Debré qui préfèrent, à l'instar de leur mentor, voir Royal plutôt que Sarkozy lui succéder à l'Elysée, c'est ubuesque. Assurer aux deux journalistes faire-valoir qui l'interviewaient gentiment, qu'il entretenait de "très bonnes relations" avec son ministre de l'intérieur, là c'était franchement à se pincer. Finalement, Chirac est plus gaulliste qu'on le pense. Mon Général déclarait que les Français sont des veaux mais qu'il faut leur faire croire qu'ils sont des lions. Chirac, lui, ne se donne même pas cette peine.

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