
Sa loi sur l’immigration « choisie » en est une nouvelle illustration. A première vue, en considérant la seule défense de ses intérêts, la France est libre d’accueillir qui elle désire. Quand bien même cette politique ne ferait pas l’affaire de certains pays africains, ainsi dépossédés de leurs élites. La majorité des électeurs ne peuvent qu’approuver. Et s’imaginer qu’il s’agit bien ainsi de défendre leurs intérêts.
Sarkozy, en digne héritier social
de son mentor Balladur
Et si c’était tout le contraire. Si, ce faisant, Sarkozy s’inscrivait dans la lignée de son maître en politique, Edouard Balladur. Celui-là même qui, en 1964, alors conseiller aux Affaires Sociales de Pompidou, affirmait : "La France doit disposer d’une réserve de main-d’œuvre lui permettant de freiner l’inflation salariale." Ce que son patron, à l’époque premier ministre, formulait en ces termes choisis : « L'immigration est un moyen de créer une certaine détente sur le marché du travail et de résister à la pression sociale ». Rappelons-nous qu’à cette époque le marché du travail était favorable aux employés. Ce n’est plus le cas depuis longtemps. Mais la situation est près de s’inverser. Le papy-boom est à nos portes. Des milliers de cadres vont partir à la retraite dans les cinq prochaines années. Le rapport de force employeur-salarié basculera alors en faveur de ces derniers. Ce dont les (nombreux) amis patrons de Sarkozy commencent à s’émouvoir. Perspective insupportable, qu’en fondé de pouvoir du capitalisme français, Nicolas Sarkozy se doit de conjurer. Mais en avançant masqué. Rien de tel, pour ce faire, que de convoquer les mânes de la défense des intérêts supérieurs de la nation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire